mercredi 12 octobre 2011

Douloureuse séparation

Il y a les souvenirs que l’on porte et ceux que l’on oublie,
Derrière chaque larme se cache un regret, un acte manqué,
Elle coule à flots la tristesse et marque la jeunesse à jamais,
La solitude s’installe, elle peuple le quotidien d’une amertume contagieuse
L’absence devient alors une souffrance et porte les vestiges des remords en sursis
Ce soir, je pleure une amie, mon amour éperdu aux sentiments fracassés contre les récifs d’une l’histoire tragique, exécutée à l’aube d’une nouvelle année, par un amant si peu enclin à aimer.
Son visage hante mes pensées, sa chevelure sombre couvre de son ombre nos doux moments partagés, sa bouche reste figée, son regard éteint fixe le dos de cet homme, chaque pas trace une direction opposée.
A la lisière de son amour, il demeure une image figée, le symbole, jadis, d’un bonheur, désormais, dissout dans l’océan des chagrins
Le vent s’est levé, elle rentre chez elle, se prépare un café, noir, sans sucre. Son chat vient se frotter contre ses jambes gelées. La douceur de son poil la réconforte un peu. Le ronron du matou berce d’apaisement ses pensées. Elle le prend dans ses bras, commence à le caresser, se laisse aller, le deuil peut enfin commencer.
Je rentre chez moi, tête baissée. Je ne veux croiser personne, pas enclin à discuter. Mon cœur pèse, je me sens fatigué. Je prends ma guitare et commence à jouer, comme si de rien n’était, pour exorciser le temps d’une histoire qui aurait pu continuer. Ca ne marche pas, j’arrête, je suis triste à crever.
Je tape sur mon clavier des lettres dictées par mes pensées. Les mots s’enchevêtrent et tressent le linceul d’une belle histoire trop vite achevée.

jeudi 2 décembre 2010

Une étrange soirée

Dans le parc aux mille soupirs, le Silence traverse le jardin des pas perdus où toute empreinte disparait laissant le sol immaculé.

Vêtu d’un chapeau haut de forme et d’une redingote, il se rend d’un pas pressé à une fête improvisée. Elégant et discret, il observe la scène quelque peu subjugué : Un guitariste inspiré caresse ses cordes avec talent, les faisant vibrer au touché sur la mélodie d’un air langoureux et sensuel. Elles se mettent à danser, envoutées de désir, invitant la Vie à partager ce moment de folie où les interdits demeurent cloîtré dans les oubliettes d’un passé trop lourd à porter.

Une valse des plus troublantes enflamme ce début de soirée. Elle apparait aux bras d’un inconnu accompagnant ses pas légers d’un sourire ravissant, presque ingénu. Ses yeux en forme d’amandes hébergent des noisettes remplies de douceur et déclenchent chez les gourmands égarés un trouble soudain, l’envie irrésistible de déguster le nectar délicieux de cette exquise pièce montée.

Une ombre plane sur le fauteuil à coté duquel le silence s’est réfugié. Sans âge et sans visage, tout de noir vêtu, la Mort ne rode plus mais s’accorde simplement le droit de rêver. Elle voit danser ces amants d’un soir, devinant leur désir et l’appétit insatiable de s’aimer. Sans même prendre le temps de se connaître, ils s’enlaceront enivrés des effluves d’amour que la vie répand selon l’humeur du moment.
Sans amertume ni jalousie, la Mort exprime ses regrets. Obsédée par l’envie d’être aimée, elle s’interroge sur ses actes manqués. Le Silence l’écoute, attentif et bienveillant, sans porter le moindre jugement. Les choses sont dites simplement. Des tâches d’encre viennent enterrer les souffrances passées. Elles dessinent sur le sol des pensées obscures, la mort vide sont cœur et laissent ses larmes couler.

Sa voix se fait plus douce, le cœur devient léger. Elle retrouve l’entrain de ses jeunes années. Ses intentions louables, ont été dévoilées : désormais, elle accompagnera les âmes déshéritées à faire le deuil de leur vie passée. Une action funeste par nécessité teintée d’une once de sensibilité.

Donne-moi la route dit-elle au silence dans une étreinte glaciale. Oui, mais seulement la moitié murmure t’il, ému de la voir s’en aller. Son cœur rougit d’émotion, la Mort lui donne un baiser et la promesse de bientôt se retrouver. Elle quitte cette soirée où la vie continue de danser. Dehors, son amie la Solitude l’attendait, jalouse d’avoir été délaissée.

Le Silence s’efface de cette étrange soirée. Il rentre chez lui légèrement troublé et pense à elle, à sa vie. Ses pas pèsent lourds dans le jardin des regrets, il aimerait la retrouver et sent son cœur se serrer mais l’heure n’a pas encore sonnée.

samedi 30 octobre 2010

Pensée d'automne

Sur ce chemin de campagne, l’herbe humide s’incline avec respect laissant pour toute trace quelques gouttes de rosée sur la pointe de mes souliers.
Un vent froid et pénétrant souffle avec vigueur. Le feuillage des arbres environnant frémit bruyamment faisant mine de résister à un envahisseur invisible et puissant, vainqueur annoncé d’une saison dont le règne vient de commencer.

La nature porte le deuil d’une année trop vite écoulée. Les stigmates du temps sont figés dans les feuilles des arbres maintenant desséchées.
Ces ténors de la forêt souffrent inlassablement de ne pouvoir communiquer. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Ils se comportent à notre égard en ainés bienveillant donnant tantôt leur force pour nous ressourcer ou leur appui pour nous épauler lorsque la vie devient trop lourde à porter.

Scarifiés par la passion amoureuse, ils deviennent malgré eux témoins d’infidélités ou de réparation pour l’honneur d’un cœur brisé. Ils recueillent les sentiments vivement exprimés et inspirent les poètes à l’esprit rêveur, dont l’âme trouve à leur coté un paisible sentiment de liberté.

A l’automne de sa vie, l’année se refroidie. Elle préfère s’isoler pour faire le point sur les mois trop vite passés. Les arbres l’aident à rédiger ses mémoires, à ne rien oublier. Chaque rencontre devient une histoire, un mot doux, imprimé sur fond vert dont l’encre naturelle prend le temps de sécher. Elles deviennent, alors, feuilles mortes prêtes à être postées. Le vent se chargera de les distribuer. Se dévêtir ainsi, au risque d’attraper froid, pour donner à la vie l’espoir de continuer montre une grande générosité, un acte d’amour à n’en pas douter.

Je balaye devant ma porte, trop de feuilles sont entassées. Il y en a des rouges, courrier du cœur ? Déclarations enflammées de quelques conquêtes oubliées ? Celles couleur or ne sont pas les dernières à se présenter. Elles ressemblent à s’y méprendre au rappel annoncé pour payer taxes et impôts divers et variés. Quant aux autres, couleur marron, nul ne connaît la nouvelle annoncée. Une anecdote oubliée ? Une pensée égarée ? Il faut lire entre les lignes pour percer leur secret.

Les mains gelées, je remonte mon col, un vent frais s’est levé, il est temps de rentrer.

samedi 16 octobre 2010

L'inspiration du moment

Je me sens bien quand elle m’habite et si malheureux lorsqu’elle m’abandonne. J’aimerais l’apprivoiser, la séduire, la posséder pour faire d’elle une partie de moi. Lui donner mon âme serait un prix dérisoire à coté des plaisirs ressentis à écrire une histoire, un poème, poser quelques mots d’amour ou simplement dire je t’aime.

Le plus souvent, elle se couche sur un papier et offre son corps aux fantasmes divers et variés. Docile mais infidèle, elle fait semblant de s’attacher et se soumet sans s’offusquer aux caprices de mes pensées. Lorsque le plaisir passé, elle se rhabille et disparait, je reste là, immobile. Absorbé par ce moment trop vite écoulé, je reprends lentement le sens de la réalité.

Elle m’échappe à nouveau et court retrouver un nouvel amant, le temps d’une escapade dans un univers différent. Combien de temps durera son absence ? Comment combler le manque immense qu’elle a laissé, en souvenir des bons moments partagés ? Blessé par cette fuite improvisée, je me réfugie dans le silence. J’éteins la lumière de mes pensées et ferme la porte à clé. C’est terminé.

Désormais, l’oubli habitera cet espace privilégié où, jadis, rêves et liberté gambadaient. Cette mise en jachère scellera la tombe de mes désirs les plus secrets. Je deviendrai alors un homme amputé du bonheur de créer, obligé d’accepter de vivre dans un monde inadapté. Au quotidien, elle ne quitte pas mes pensées. Son souvenir me hante et m’enferme à jamais dans le passé.

Je l’imagine à pas feutrés glisser sous mes draps, se blottir contre moi, déposer sur ma peau des baisers délicats. Un parfum de repentir envoute cet instant où son regard suppliant respire le désir. Ses caresses me font frémir. Du bout des doigts, elle éveille mes sens. J’ai faim de toi murmure t-elle dans le creux de l’oreille. Blottie contre mon dos, son souffle chaud diffuse sur ma peau le parfum envoutant d’un plaisir imminent.

Son charme me bouleverse, je la prends dans mes bras. Nos lèvres se rencontrent. Nos corps enfiévrés s’enlacent longuement, couvrant de baisers chaque parcelle de peau abandonnée. Dans une danse érotique, au rythme d’un balancement frénétique, nous concluons ce moment délicieux, dans une extase de bonheur partagée à deux.

L’ivresse de cet instant passée donne à mon esprit l’envie de s’épancher. Raconter, en quelques mots, des histoires colorées ou les émotions s’échangent au fil des lignes dévorées. Si quelques lecteurs s’arrêtent, par hasard, pour cueillir mes mots, peut-être en feront-ils un concentré de bonheur, un moment délicieux dont on déguste lentement chaque bouchée sur un morceau de pain brioché.

samedi 4 septembre 2010

A l'ombre d'un soupir...

A l’ombre d’un soupir, un jardinier cultive ses désirs. De rêves inaccessibles en chimères oubliées, il prépare la terre nourrie d’espoir de les voir un jour se réaliser.

Un sourire illumine le visage de cet homme au regard perdu dans ses pensées. Sont-elles parfumées d’un regain d’amour ? Croit-il vraiment que tout peut enfin commencer ? A quoi ressemblent les désirs d’un simple jardinier ?

Coiffé d’un chapeau de paille finement tressée, il travaille cette terre sans jamais se lasser. Les sillons tracés au cordeau laissent apparaitre les empreintes d’ancêtres disparus trop tôt. Leurs vœux les plus chers déjà fossilisés fertilisent ceux qui viennent d’être semés. Il parait que la saison se prête à la floraison des rêves inavoués, à peine murmurés, dans un demi-sommeil, un jardin secret où même Morphée ne peut accéder.

Silencieux et rêveur, actif à ses heures, il se laisse porter par ses douces pensées dont les pétales arborent des couleurs unies, bicolores ou panachées. Peut-être imagine-t-il sa vie différente à l’écart de la nature, un voyage au pays des émotions, des sentiments et sensations que procure la rencontre avec l’autre...

A la saison des amours, les sentiments flirtent avec la passion et l’éclosion des premiers émois. La nature renait gaiement au murmure des premiers signes d’accouplement. Resté en jachère sans jamais avoir osé s’évader, ce rêve inaccessible ne cesse d’être caressé par les pensées torrides d’un simple jardinier.

Emporté par l’élan d’un désir décuplé, Il s’empresse d’aborder le printemps, décidé à séduire, et peut-être même à cueillir les jolies fleurs sensibles à son charme. Promesse d’un jour, mirage évaporé, aucune des belles rencontrées ne reste fidèle à l’envie d’aimer. Dépité, la tête basse, le regard éteint, il se réfugie au milieu de son jardin.

L’appel de la nature le réconforte un peu. Les chrysanthèmes irriguées par les larmes récemment versées s’effacent lentement devant un parterre de roses où rayonne un bonheur élégant. Les senteurs éphémères des fleurs épanouies embaument son cœur, le rendent plus léger.

Sur le sol, devant lui, se dessine une ombre en forme de silhouette. Son parfum vient troubler l’essence de ce jardin et rajoute un brin de féminité. En levant les yeux, captivé par son sourire délicieux, notre jardinier ne sait plus que penser. Une femme peut-elle vraiment l’aimer ? Le trouver attirant au point d’avoir envie de partager sa vie ?

Son cœur prend les devants et le pousse spontanément dans les bras de cette inconnue au regard envoutant. Elle découvre alors une délicatesse rare et fait connaissance avec sa sensibilité, une corde à son arc qu’il n’avait pas encore dévoilé. Au soleil de midi, à l’ombre d’un peuplier, ils s’embrassèrent passionnément, se promettant d’être heureux…tout simplement.

vendredi 16 juillet 2010

Ce que j'aime chez moi...

Ce que j’aime chez moi ne se dévoile pas.

Ma pudeur me souffle de ne pas montrer mes quelques qualités…Une injonction supplémentaire pour tester ma fidélité.

Son amie, la solitude, me supplie de l’écouter…A-t-elle peur, elle aussi, d’être abandonnée ?

Mon cœur dicte mes pensées et guide mes pas au gré de mes désirs sans jamais se lasser.

Il m’aide à m’affranchir des préjugés dressés pour canaliser l’esprit dont certains semblent être éclairés.

Je cultive une indépendance, un refus d’être formaté aux désirs d’une génération, au résultat attendu d’une éducation.

Je retrouve sur un divan ma liberté de penser. Elle me séduit chaque jour davantage…Je finirai par l’embrasser.

J’aime partager avec elle mes actes manqués, évoquer mon intimité, lui confier des secrets un peu trop lourds à porter. Elle me parle d’amour, me donne envie d’aimer. Mon cœur s’emballe, je le sens tout excité…Une onde amoureuse plane dans l’air chargé d’électricité…

Un électrochoc se produit fin mars à l’aube d’un printemps teinté de morosité. Bouleversé par cette rencontre inattendue, je me laisse porter par son sourire angélique et ses yeux veloutés d’une infinie douceur, étincelante à volonté.

Mon cœur léger me transporte à ses cotés, je ne vois plus qu’elle, sa beauté donne à ma vie le sens profond qui lui manquait.
J’aime mes hésitations quand elles la font sourire. Je cultivais des doutes dont le bien fondé s’est effacé et laisse doucement la place à la confiance d’un homme heureux d’aimer et d’être aimé.

J’aime mon regard depuis qu’elle m’a troublé, il brille davantage et donne à mon sourire l’éclat d’un bonheur partagé.
J’aime mon humour quand il devient spontané et provoque chez elle un rire contagieux aux couleurs de l’été.
J’aime avec un grand M, lettre commune à nous deux par le prénom, première affinité aux délicats parfums qui embaument d’amour nos nombreux points communs.

Ce que j’aime chez moi, je ne l’écrirais pas…ou si peu…J’évoquerai simplement l’amour que j’ai pour toi, ma douce Malika, un cœur généreux, un prénom majestueux et toi, un concentré de bonheur dont je suis l’amant, le meilleur ami et l’amoureux au cœur submergé par une foule de sentiments si forts et remplis de tellement…

lundi 22 février 2010

Un petit mot

Ce petit mot flotte dans mon esprit depuis longtemps, il me parle de toi et de mes sentiments, de mon empressement à te désirer, de mon entêtement à vouloir t’aimer et de ma souffrance à ne pouvoir t’oublier. Mes petits pas de velours me conduisent à le poster, à caresser cet espoir de pouvoir à nouveau te rencontrer, partager un café tous les deux en toute amitié, heureux simplement de se retrouver.

J’évoquerai un peu mes regrets ou mes actes manqués mais surtout le désir de demeurer à tes yeux un ami précieux dont le cœur n’est plus amoureux. Je désire simplement te donner un peu de temps, une écoute attentive, un sourire de temps en temps. Si tu le veux nous partagerons des éclats de rires, des histoires légères sur lesquelles le temps n’a pas de prise. Nous trouverons la force de nous désirer, sans trop nous aimer, simplement en toute amitié.