lundi 28 juillet 2008

Rencontre d'une nuit d'été

Au soleil couchant une ombre discrète s’approche du camp. Elancée et gracieuse, un sourire magique illumine ce visage si doux dont la beauté rayonnante fait rougir la lune vêtue pour l’occasion d’un majestueux voile roux.

Assise en face de moi, son petit air discret rajoute une pointe de charme qui ne saurait se discuter. Son regard étincelant ravive les braises presque éteintes de ce feu dévorant dont les flammes réchauffent les corps chancelants sous l’effet de l’alcool, assurément.

Ses longues jambes fines font danser les flammes et réveillent les sens au rythme effréné du désir exalté. Mon cœur enjoué marque le tempo par les battements d’un morceau dont la mélodie envoûtante devient source de fantaisie pour des fantasmes libérés une fois la nuit tombée.

La chaleur dégagée par ce sentiment retrouvé attise le désir secret de vouloir la posséder. Trop intimidé pour l’aborder, mon cœur saigne de ne pouvoir être apprivoisé. Dépité par cette cruelle incapacité à l’approcher pour lui murmurer les mots tendres dictés par la douceur de mes pensées, je reste assis en face d’elle, sans bouger, un peu perdu il est vrai par la souffrance ressentie au firmament de cette nuit d’été.

Serait-ce un subterfuge pour dissiper les effluves naissantes du parfum des regrets ? Sa jolie main aux longs doigts si fins tend vers moi un morceau succulent de gâteau au chocolat. Agrippé comme un être affamé à cette part inespérée de sensations moelleuses et parfumées, concoctée pour l’occasion par cette jolie fée, les ingrédients, tenus secrets, me procurent l’audace qui me manquait pour séduire ma belle si elle le permet.

Par la douceur de ces saveurs délicieusement enivrantes, j’ai osé, elle a sourit et tout a commencé.

Nous nous sommes levés, sous les regards complices de nos amis, emportés par le charme de cette nuit d’été dans une ballade sous le ciel étoilé.

La nuit fut courte mais intense, des baisers échangés aux caresses provoquées, je vous laisse le soin d’imaginer la suite de cette douce rencontre au crépuscule d’une belle journée.

jeudi 3 juillet 2008

Sensations éphémères

La douceur de cette symphonie traverse l'écume de mon coeur.

Sensible au chant du violon, mon âme se laisse bercer par les flots scintillants des émotions retrouvées.

Ce voyage dans le temps, où chaque vague de sentiment murmure en s'échouant la nostalgie d'antan, apporte aux naufragés, l'espace d'un moment, l'ivresse du bonheur, l'espoir d'un avenir meilleur.

Cette douce torpeur emporte dans son sillage mon esprit rêveur aux désirs d'un autre âge.

Tendrement épris de cette mélodie, je me laisse emporter au gré de sa fantaisie vers un plaisir troublant, des rêves interdits, parsemés de caresses, dont la douceur et la chaleur m'envahissent avec tendresse.

La variation des notes, au son des instruments réveille crescendo mon corps somnolent. Les noires entonnent dans un souffle, un instant, un air d'amour mineur pianissimo par moment.
Les doubles croches se décrochent, s'associent à nouveau de temps en temps, portent les sensations d'un baiser déposé dans un coin de mon corps encore inexploré.
Les triolets s'expriment et brodent sous le chant des hautbois le reflet très intime de la moiteur des ébats.

Au rythme de l'adagio, mon esprit divague, enfiévré de passion pour ce plaisir ressenti.
Entrainé par la légèreté du menuet, il s'apaise enfin heureux et épanoui.